CHAOUKI-LI-QACENTINA

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700 mètres sous terre : Les grottes de Aïn Fezza, une merveille…


Une merveille de plus de 700 mètres de profondeur, avec une température constante de 13 degrés toute l’année. Les grottes de Béni Add, dans la commune de Aïn Fezza, à l’est de Tlemcen, une merveille datant de 65 000 ans.

Un mystère de la nature juché à plus de 1200 mètres d’altitude que les différents techniciens, géologues et anthropologues du monde entier n’ont pas pu percer…«Ces grottes, découvertes par des Berbères, comportent une galerie de plusieurs salles bien aménagées et disposent d’un éclairage naturel suffisant. Le visiteur a tout le loisir de remarquer l’extrême élégance des dessins naturels, fruits des mélanges entre stalactites et stalagmites…», a-t-on appris sur place.

Pour s’y rendre, il faut longer des routes tortueuses et des falaises surplombant une rivière, oued Mefrouch. Une configuration géographique exceptionnelle, qui a inspiré les autorités locales à construire un barrage ayant alimenté la ville de Tlemcen et les localités limitrophes, avant que l’Etat algérien n’ait décidé d’alimenter cette population en dessalant l’eau de mer.

A l’intérieur de cette cavité, l’on est fasciné par des dessins représentant des endroits des cinq continents, comme la tour de Pise, en Italie, la statue de la Liberté aux Etats-Unis ou encore l’Orgue africain…  «Ces grottes divisées en trois galeries menant à des salles, aboutissent à Ghar Boumaza (40 km plus loin), un système hydrologique souterrain qui constitue, selon des spécialistes, le plus grand réseau caverneux souterrain connu en Algérie».

Pendant la guerre de libération, selon notre source toujours, les moudjahidine utilisaient les lieux comme refuge, avant que l’armée coloniale ne s’en rende compte et obstrue la faille par laquelle passaient ces combattants. Cependant, cette richesse a été longtemps délaissée par la commune de Aïn Fezza (gérante des lieux) à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya Tlemcen. Un délaissement qui a profité aux agriculteurs de la région en leur permettant de stocker leurs produits, notamment la pomme de terre, les oignons et des fruits.

Une sorte de chambres naturelles. Après sa fermeture, en raison de la situation sécuritaire durant les années 1990, cette merveille a été rouverte au public en juillet 2006 après avoir été restaurée, entre temps. Cependant, s’il est édénique, grâce à Dame nature, le site serait plus mis en valeur si les autorités programmaient un projet d’infrastructures utiles pour le tourisme, comme un hôtel, des restaurants, des cafétérias et des boutiques de l’artisanat de la région, par exemple…

Par/Chahredine Berriah

El Watan



19/07/2016
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