CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Des espèces encore inconnues dans le désert algérien

Au moment où on reparle de l’Outarde et des Gazelles et de leur braconnage organisé par les autorités du pays pour les émirs du Golfe en contrepartie d’un lâcher insignifiant d’Outardes d’élevage diminuées par rapport aux souches sauvages, une étude publiée il y a quelques jours par le bulletin d’information « nature vivante » vient rappeler le statut précaire des grands mammifères du Sahara algérien.

L’auteur, Koen De Smett, ancien professeur à l’Institut national d’agronomie (El Harrach) avant d’occuper les fonctions Directeur général des forêts et de la conservation de la nature du Royaume de Belgique, fin connaisseur de la faune de l’Algérie pour l’avoir sillonnée dans tous les sens, a restitué sous formes d’esquisses cartographiques la répartition spatiale des espèces devenues rares et rarissimes sur la base d’informations, localisées dans une vaste trame territoriale. Les données dont éparpillées et fragmentaires avertit l’auteur qui lance un appel pressant pour les combler.

Pour ce faire, l’auteur cite l’exemple de la Belgique où de nombreuses données s’accumulent avec des visites de terrain de chercheurs à titre individuel, même mal documentées, dans un système de collecte de données sur un site web (http://observations.be) où chacun peut faire entrer ses données avec les coordonnées et éventuellement, une photo comme . « On peut ainsi y mettre les photos des gazelles pourchassées, des images de scènes de chasse/braconnage ou d’abattage des mammifères sauvages comme la hyène rayée, les gazelles, les lièvres et chacals/renards » propose le chercheur.

Ce qui cependant retient l’attention dans l’étude qui passe en revue le statut et la situation des grands mammifères du désert est la mention « d’espèces inconnues jusque là dans ces contrées (ou du moins non citées dans la littérature) tels que le loup d’Afrique, la panthère de l’Ahaggar ou autres canidés, fennec, genette et lérot non encore identifiés et dont l’étude approfondie constituerait une valeur ajoutée inestimable à ces territoires » souligne l’auteur.

Les mammifères du désert sont en grands danger de disparition menacés essentiellement par la chasse qui a aussi modifié profondément leur répartition géographique. En fait, on ne sait pas beaucoup de choses par manque de données alors que sur ce plan les techniques ont considérablement progressé. Il est grand temps de pense à la création ’un système d’enregistrement et validation de données pour permettre la mise en place d’un Atlas des Mammifères d’Algérie, outil technique de grande utilité dans l’amélioration des connaissances.

 

Slim Sadki

Article apparu dans le Journal d EL WATAN

Du 04.10.12



24/11/2012
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