CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Réhabilitation de la piscine de Sidi M’cid

Un projet qui traîne depuis des années

Il est clair que les moins de vingt ans, voire ceux de moins de trente ans, parmi les Constantinois ne peuvent avoir une idée de la magnificence qu’évoquent encore chez leurs aînés les bassins et la piscine de Sidi M’cid. Espace de plaisance par excellence, les bassins de Sidi M’cid ont été conçus en 1916.

La «petite», pour désigner le petit bassin d’une vingtaine de mètres, où coulait une cascade d’eau provenant des rochers escarpés, nous offrait une vue à couper le souffle. Le second bassin appelé communément «Brimo», phonétique altérée de «primo» était en quelque sorte le réceptacle où les champions de natation en herbe pouvaient apprendre les rudiments de la brasse.

La réouverture éphémère en 2011 de ces deux bassins, après des années de disette et de laisser-aller, a été une bouffée d’oxygène pour les Constantinois dans une ville qui manque terriblement de moyens de distraction et de détente durant la période de estivale. Une joie de courte durée puisque la remise en activité de cette partie du complexe n’aura finalement duré que l’espace d’un été.

La piscine olympique, quant à elle, située à une centaine de mètres plus haut, était et l’est jusqu’à ce jour, en travaux. Pour ce qui est de l’entrée du complexe où se trouve une importante bâtisse de style colonial appelée le Palmarium, là aussi, des travaux de réhabilitation de l’hôtel et du restaurant ont été engagés par la direction de la jeunesse et des sports (DJS) à laquelle la gestion du complexe a été confiée.

A cette époque, rappelons-le, la DJS avait annoncé que la priorité serait donnée à la remise en valeur des trois bassins dans une première étape, tout en menant en parallèle des travaux de réhabilitation de l’hôtel et du restaurant, qui avaient subi de grands dégâts, après plus des décennies de laisser-aller. Mais il semblerait que ces travaux s’éternisent depuis quatre ans et qu’en termes de priorité celle qui prévaut actuellement à la DJS est la fuite en avant face à sa responsabilité quant à la lenteur prise dans la réhabilitation de ce site.


Un chantier à l’abandon  

Lors de notre déplacement mercredi dernier sur lieux, nous avons d’ailleurs pu constater que le chantier du Complexe du Palmarium donnait l’impression d’un espace abandonné. Pas âme qui vive sur les lieux, mise à part un jeune ouvrier qui s’évertuait, seul au milieu d’un immense fatras, de poussière et de décombres, à réaliser quelques menus travaux.

Pour ce qui est de la piscine olympique, dont la réception était prévue pour l’été 2012, celle-ci en est visiblement encore à un stade embryonnaire celui du «gros béton». Conclusion : les habitants de Constantine devront attendre encore quelques années, avant de pouvoir faire trempette dans les bassins de la piscine de Sidi M’cid. Les enfants de la ville pourront toujours se rabattre sur les jolis jets d’eau que vient de réaliser la municipalité au niveau des différents ronds-points, pour s’adonner aux plaisirs de la baignade avec tous les risques que cela suppose.

Il convient de préciser, d’autre part, que nous avons tenté d’obtenir des éclaircissements sur le retard pris dans la réalisation de ce projet en nous rapprochant d’abord de l’Office des établissements de jeunes de Constantine l’Odej où Mohamed Almi, son responsable, et tout en avouant que ce retard était préjudiciable à la ville de Constantine, laquelle pâtit effectivement de l’absence d’espaces de détente, notamment de piscines, nous a déclaré néanmoins que la direction de la jeunesse et des sports (DJS) en tant que maître de l’ouvrage est seule habilitée à s’exprimer à ce sujet. Nous nous sommes donc rendus lundi passé à la DJS où après avoir été reçus par son directeur, celui-ci, en apprenant l’objet de notre visite a préféré différer notre entretien à un autre jour, sous prétexte d’une réunion urgente.

Celui-ci devait nous rappeler pour nous fixer un autre rendez-vous, mais il ne la pas fait et nos tentatives pour le joindre au téléphone sont restées, d’autre part, infructueuses.

S’agissant de la sécurité du site du Palmarium qui, faut-il le rappeler, a été durant des années le repaire de malfrats de tout acabit, les assurances de Noureddine Bedoui à l’époque où il était wali de Constantine, quant à l’installation d’un poste de police à proximité du complexe, n’étaient finalement que des paroles en l’air formulées pour épater la galerie.            

F. Raoui

El Watan



30/05/2015
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