CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Carnets de timbres-poste

Souvenirs, souvenirs


Les mordus de la philatélie algérienne, ceux qui continuent de faire de la résistance par ces temps de désordre programmé, ou du moins ceux qui ont accompagné les émissions de ces vingt dernières années, se rappellent encore de ce carnet de timbres-poste révolutionnaire émis le 19 janvier 2000.

En revenant 18 ans en arrière, on tire avec une certaine nostalgie le souvenir lointain de cette belle journée ensoleillée du mois de janvier 2000, durant laquelle les passionnés du timbre avaient accueilli avec joie et ferveur cette belle «série du 3e millénaire», avec ses différents dessins allégoriques réalisés par les artistes Kamreddine Krim et Sid-Ahmed Bentounes sous le thème «Le timbre, un livre ouvert».

Conçus sous forme d’un ensemble hétéroclite de vignettes autocollantes, prédécoupées, faciles à utiliser pour l’affranchissement du courrier, ces timbres avaient été une innovation du genre, offrant une grande variété de sujets sur un seul carnet choisi comme support. Cela ne se faisait guère pour les anciennes émissions de carnets durant dix-sept ans, où un unique dessin est reproduit sous différentes valeurs et couleurs.

Cela n’enlèvera rien à la valeur de ces produits philatéliques, qui se font rares de nos jours, et qui font rappeler aux nostalgiques un autre beau souvenir de la belle époque des années 1970-1980. Il s’agit de ces distributeurs de carnets de timbres-poste, installés près des sièges des recettes principales dans les grandes villes algériennes, où l’on pouvait se procurer ces timbres pour l’affranchissement en introduisant trois pièces de 1 DA et en tirant une petite tige métallique pour être servi.

Cela fait désormais partie de l’histoire. Un retour vers les origines de ces précieuses pièces de collection, qui demeurent très recherchées, nous renvoie au 22/5/1976, date de la sortie des deux premiers carnets de timbres- poste dans l’histoire de la philatélie algérienne (6 timbres à 0,5 DA et 10 timbres à 0,5 DA), pour marquer la célébration des événements du 8 mai 1945. Le célèbre timbre bleu portant les mentions Sétif-Guelma-Kherrata a été réalisé par le non moins célèbre calligraphe Mohamed Bensaïd Cherifi. Il a été porté sur un carnet édité par la maison d’impression néerlandaise Enschede, qui a produit les carnets algériens jusqu’à 1989. On retiendra les deux carnets émis le 17/2/1977 illustrant les Gorges d’El Kantara, celui de La Casbah d’Alger dessiné par Sid-Ahmed Bentounes, paru le 30/5/1985, et celui de «La vue de Constantine» de Kamreddine Krim, révélé le 26/1/1989.

Le premier timbre sorti des presses de la Banque centrale d’Algérie le 20/5/1992 portait le célèbre timbre rouge «Vue d’Alger», dessiné par Kamreddine Krim. Lui-même qui reprendra le même timbre «Vue d’Alger en bleu sur un carnet paru le 21/10/1993. De 1976 à 2000, la Poste produira dix carnets de timbres-poste. Un maigre bilan qui ne réussira guère à assouvir la soif des collectionneurs, après une attente qui dure depuis 18 ans. Que dire alors de ces jeunes philatélistes qui commencent à apprendre les rudiments de cette passion très instructive, mais qui n’ont jamais vu un carnet de timbres-poste algérien ?

Par/Arslan Selmane

El Watan



05/03/2018
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