CHAOUKI-LI-QACENTINA

CHAOUKI-LI-QACENTINA

GROTTE D’AOKAS (BÉJAÏA)

Premier gîte pour chiroptères protégés en Algérie


Grotte féerique d'Aokas découverte en 1962 © D. R.

 

Des études poussées en génétique moléculaire et biologie moléculaire ont été recommandées pour mieux connaître les chauves-souris d’Algérie.

Les travaux du premier workshop sur “l’importance des chiroptères pour l’économie nationale”, qui devaient se dérouler au campus de Targa Ouzemmour, ont finalement eu lieu à la salle de conférences de la direction des services agricoles (DSA) de Béjaïa, en raison de la fermeture de ce pôle universitaire par les étudiants hébergés à Amizour. D’importantes recommandations ont été faites à l’issue de ce séminaire organisé par le laboratoire de recherche en écologie et environnement de la faculté des sciences de la nature et de la vie de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa. Outre les représentants des autorités locales, dont le wali de Béjaïa, des étudiants doctorants et des enseignants chercheurs issus de différentes universités du pays, cette rencontre scientifique a vu la présence d’éminents chercheurs et spécialistes en la matière, tels que le professeur émérite Merlin Tuttle venu des USA. Ce dernier a été d’ailleurs le premier à présenter sa communication via un datashow, à travers laquelle il a mis en exergue l’importance des chauves-souris pour réduire le nombre d’insectes nuisibles, tels que les moustiques, tout en insistant sur la nécessité de préserver ces espèces de mammifères volants. Pour sa part, Dr Mourad Ahmim, enseignant-chercheur à l'université de Béjaïa et spécialiste en chiroptérologie, a donné une conférence au cours de laquelle il a plaidé pour le renforcement du Groupe de sauvegarde des chauves-souris d’Algérie (Algerian Bat Group), qui est reconnu par le plan des Nations unies pour l’environnement, et celui de l’Union internationale pour la conservation de la nature.

De son côté, le directeur des services agricoles (DSA) de Béjaïa, Laïb Makhlouf, a abordé “l’importance de la chauve-souris pour l’agriculture”, alors que Mme Haddar Lilia, de l’INRF de Azazga, traitera de “l’importance des chauves-souris en forêts”, et enfin Dr Alima Gharout est revenu sur “l’importance des chauves-souris pour la santé publique”. Parmi les recommandations de ce premier séminaire dédié aux chiroptères, on notera “le renforcement de la spécialité au niveau des différentes universités du pays”, “la création d’un réseau d’observateurs et de chercheurs”, “l’implication de la population et des agriculteurs dans la protection des chauves-souris et leurs habitats” et surtout “la localisation de tous les gîtes existant au niveau national”. Sur les plans technique et scientifique, des études poussées en génétique moléculaire et biologie moléculaire ont été recommandées pour mieux connaître les chauves-souris d’Algérie pour qu’elles agissent en quiétude dans le cadre de la lutte biologique contre les moustiques et insectes ravageurs des cultures.

Selon Dr Ahmim, cela se traduira par la multiplication sur le terrain des axes de recherche sur les chiroptères dans les laboratoires des universités et la proposition de sujets de mémoire de fin de cycle à l’université pour la mise à jour des connaissances sur ces mammifères utiles. Enfin, la grotte d’Aokas a été décrétée par arrêté communal en tant que premier gîte pour chiroptères protégés en Algérie.

Par/KAMAL OUHNIA

LIBERTE

 

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29/12/2016
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