CHAOUKI-LI-QACENTINA

SAISON ESTIVALE

En cette période caniculaire, Constantine prend de plus en plus la « forme » d’une ville fantôme. Toutes les rues de la ville sont désertes, ou presque, notamment entre 13h et 17h. La circulation est de mois en moins intense. C’est à partir de 18h, voire plus, que les choses reprennent leur cours normal. Une situation à laquelle les Constantinois se sont habitués, et ce, depuis des décennies. Avec cette chaleur insupportable, il est quasiment impossible de rester dehors, avoue un citoyen, rencontré au centre ville.  Selon lui, la cohabitation avec cette chaleur était possible si on a songé à créer, ou plutôt à aménager, des endroits pour se rafraîchir et se protéger des rayons d’un soleil qu’il qualifie de plomb. La seule échappatoire qui reste aux Constantinois est de partir vers les différentes stations balnéaires, et encore….En effet, cette évasion vers les villes côtières est synonyme d’un autre calvaire, celui des bouchons qui s’étendaient sur plusieurs kilomètres. Un véritable parcours du combattant que les estivants sont contraints de subir de et vers les villes côtières de la région.  Revenons à notre sujet. Si cette ville millénaire souffre aujourd’hui, elle souffre notamment de la qualité des ses responsables et d’une gestion approximative de toutes ses affaires. Pour preuve, elle manque cruellement de structures et d’espaces  de loisirs mais aussi et surtout d’endroits de détente permettant aux citoyens de se reposer et de se rafraîchir. Un droit tout à fait légitime que certains ont, malheureusement, confisqué. Une fontaine mise à la disposition de la population, en cette période de grande chaleur serait la bienvenue. Un sens que les élus locaux doivent impérativement saisir.  Qu’ils fassent preuve d’imagination, dans un domaine qui demeure vierge, a tenu à ajouter notre interlocuteur.  Et de conclure, de toute manière il n’est jamais trop tard pour bien faire.

M K.

L'EST.com