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Cours de soutien : une saignée pour les parents


Les parents appréhendent le parcours scolaire de leurs enfants appelés à affronter un examen crucial en fin d'année scolaire. Afin d'entourer la scolarité de leur progéniture, ils se plient volontiers à des sacrifices onéreux en leur assurant des cours rémunérés chez des enseignants chevronnés. Ces cours de soutien, ou de rattrapage, c'est selon, sont devenus un passage obligé auquel personne ne peut se soustraire. Dans des appartements ou locaux sommairement aménagés, ces enseignants complètent et peaufinent les cours assurés par leurs collègues dans les établissements scolaires. Les élèves des classes de BAC, du BEM et de 5e et même des classes inférieures, sont particulièrement ciblés. Les prix pratiqués oscillent dans une fourchette de 1 500 et 2 000 DA par discipline pour un volume horaire variant entre 2 heures et 3 heures par semaine. Un petit calcul rapide chiffre les dépenses pour un élève de terminale à environ 8 000 DA (pour quatre matières).

C'est saignant pour un père de famille percevant un salaire modeste. Mais, pour éviter une surprise et les remords en cas d'échec, il se soumet à cette exigence.

Les enseignants, de leur côté, ne s'embarrassent pas, pour la plupart, de scrupules et exigent d'être payés à l'avance. Les classes sont surchargées et ne se prêtent pas à un enseignement personnalisé ayant pour objectif la mise à niveau de ces chérubins.

Le créneau est juteux et exonéré de toutes taxes ou impôts. Les générations des années post indépendance n'ont pas connu ces cours de soutien et pourtant leur niveau scolaire était de standard universel. Alors, où se situent les causes de cette régression alors que la situation sociale de l'enseignant s'est améliorée sensiblement Cette équation mérite une réflexion approfondie.

N. N



03/04/2012
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