CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Démarche pour classer la distillation de l’eau de fleurs d’oranger et de rose

 

L’Algérie œuvre pour le classement de la distillation d’eau de fleurs d’oranger et de rose comme patrimoine immatériel universel par l’Organisation des nations unies de l’éducation, des sciences et de la culture (UNESCO), a déclaré mardi à Constantine le directeur général de l’Office national des droits d’auteurs et droits voisin (ONDA), Sami Bencheikh El Hocine.

"Un dossier de classification de ce savoir-faire ancestral de la ville de Constantine a été transmis aux instances à compétence", a précisé M. Bencheikh El Hocine en marge de l’ouverture d’un atelier sur la propriété intellectuelle, les savoirs traditionnels et les expressions culturelles traditionnelles.

Le même responsable, également commissaire de la manifestation "Constantine capitale 2015 de la culture arabe", a souligné, à ce propos, que la classification de la distillation de l’eau de fleurs d’oranger et de rose "valorise" les dimensions civilisationnelles, humaines, sociales et culturelles du patrimoine populaire algérien en général et celui de Constantine en particulier.

Il s’agit là d’une étape "très importante pour Constantine, ville chargée d’histoire et de patrimoine", a considéré le même responsable, rappelant les "innombrables" traditions de cette ville qui figure parmi les plus vielles cités du monde.

La distillation d’eau de fleurs d’oranger et de rose est un procédé d’un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération et constitue un rituel incontournable dans les traditions populaires constantinoises.

Cette tradition, marquant l’arrivée de la saison du printemps à l’antique Cirta, est jalousement sauvegardée et soigneusement pratiquée par les familles constantinoises.

Pratique ancestrale, les artisans de la distillation de l’eau de fleurs d’oranger et de rose utilisent un qettar (alambic) composé d’une partie inférieure que l’on appelle "tandjra" (un grand récipient en cuivre) dans laquelle est mise une kouba (boule) de roses, et d’une partie supérieure nommé "Keskas" (sorte de passoire à cuisson), généralement en tôle, remplie d’une eau portée à ébullition.

En s’élevant, la vapeur dégagée s’imprègne au passage des principes odorants des roses et les entraîne dans un serpentin où un système de réfrigération permet sa condensation, puis l’essence de l’eau de rose, "rass el qettar", est récupérée dans une meguelfa (une sorte de fiasque en paille).

A.P.S



05/04/2016
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