CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Dépollution De L'oued Rhumel

Huit mois avant que le cours d'eau ne renoue avec "barbeau" et autre "ablette"

 

Le compte à rebours a commencé De ce fait, Huit (08) mois seront nécessaires à partir d'aujourd'hui avant que l'Oued Rhumel ne soit "définiti­vement dépollué" (sic). C'est là en tout cas l'avis émis de la part de bon nombre de spécialistes ès qualité qui sont à l'heure actuelle entrain d'établir les contours du plan antipollution y afférent.

Et ce, notamment au sein des Stations de traitement des eaux usées à travers la wilaya. Un délai ( que l'on dit cependant plus ou moins extensible en regard notam­ment des critères fort aléatoires par cer­tains égards très techniques inhérents à la ré-adaptation, à la ré-acclimatation de la faune aquatique qui a longtemps déserté certains endroits de profond support pour paraphraser les initiés) qui vient d'ailleurs d'être confirmé et remis sur le tapis par le Wali de Constantine Abdelmalek Boudiaf lors du récent Colloque international autour de la "Ville et des Risques urbains" organisé pendant quarante huit heures^ à l'Université Mentouri (U.M.C).

Quoi qu'il en soit, les experts en Assai­nissement restent très "déterminés" afin de redorer le blason terni d'un lit qui il n'y a pas très longtemps constituait un petit coin d'un paradis fait entièrement de flore et de faune tellement bucoliques tout dévolu aux activités de la pêche dite de proximité.

Du poisson d'eau douce, il y en avait à profusion tout au long du Rhumel. Et de Boumerzoug également. Tout particulière­ment d'El-Khroub jusqu'à El-Mouzina, en allant jusqu'à la localité de Am-Mlila et son passage à niveau de l'avis même des

Irréductibles amateurs de la bonne" friture" d'antan. Le premier magistrat avait tenu d'ailleurs à insister lors de la même cir-. Constance sur le fait que ses services dispose d'une ribambelle d'archives à ce propos allant dans le même sens. Le tout, hélas, avant que le cours d'eau n'aille...à vau-l'eau justement. Des espèces comme le " Barbeau" (le célèbre "Moustachu" très convoité par les pécheurs de tous bords) et autre "Ablette" (à défaut de "Carpe", de "Goujon" ou encore de "Tanche" qui n'ont jamais été vraiment introduites en Algérie, et cela depuis l'époque coloniale notam­ment) seraient- elles donc de nouveau à portée de canne à pêche?

poisson carpe

poisson Ablette

poisson Barbeau

poisson Tanche

 

Exception faite bien entendu de cette " Anguille" qui pullulait littéralement du côté de l'axe féerique "5Jijel-Collo" et qu'on allait taquiner à proximité des sources:: chaudes de

Béni-Haroune dans les années

"1970 du côté TïaiissT'âe ArfPSmara;Ouèd-Seguen, El-Athmania juste en dessous; des Bains d'eau chaude (hammam Skhôunâ) durant les années 1950/1960 et 1970.

À cette époque, les fritures étaient garan­ties à la clé selon notre ami de la rédaction "Boukha". Un invétéré pêcheur s'il en est durant ces périodes de vaches grasses.

"La pêche était tellement fructueuse que je donnais le surplus au voisin de palier" nous a-t-il témoigné.

L'Eau était si pure qu'elle était syno­nyme presque à tous les coups d'une pêche miraculeuse à l'ombre des peupliers.

Attendre patiemment la manifestation du bouchon flottant au grès des ondes et tout le long du fil de l'eau, c'est ce qui constitue là une nostalgie des temps passés mais pas nécessairement perdus selon notre , "consultant"-maison.

Et ce, "jusqu'à ce que toute trace de vie

ait disparu, fort malheureusement, et que les eaux du Rhumel se soient transformées en un cloaque innommable du fait d'une pollution à outrance." Notre "boukha" et tellement d'autres accros encore pour qui pêche rime avec convivialité et douceur de vivre seraient-il alors sur le point de déballer à nouveau leur attirail de pêcheur du dimanche...pardon du vendredi et prendre ainsi la route de leur cours d'eau préféré toujours du côté de Aïn-Smara et d'ailleurs?

La réponse pourrait être un grand "OUI" si l'on s'en tient néanmoins et exclusive­ment à cette vaste opération d' "ensemen­cement" des Alevins qui n'a pas véritable­ment cessé depuis ces derniers mois selon des sources recoupées. Et l'on se délecte dores et déjà " à fond la...ligne" auprès de tous les amateurs nostalgiques des temps passés au risque de nous répéter de ces odeurs, tellement enivrantes des fritures...

Pour le moment, l'on demeure obligé de prendre son mal en patience et continuer d'aller pratiquer un autre genre de pêche.

Parfois très contraignante en matière de logistique et de moyens financiers. En bord de mer ou celle sous-marine encore plus dévoreuse de budget.

 

 

  Par : Nasser Foura

El Acil: jeudi 07/05/2009 page 04

 



08/05/2009
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