CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Des tissages d’une extrême beauté



Motifs variés, couleurs riches puisées de la nature, formes géométriques, messages et symboles subtilement dessinés par les femmes qui les confectionnent, sont les particularités des tissages algériens, dont la notoriété a dépassé les frontières. Les philatélistes algériens découvrent pour la première fois le tissage algérien de la région de Kabylie dans la série réservée à l’artisanat réalisée le 26/2/1966 par Ali Ali-Khodja. Mais ce n’est qu’en 1968 que l’on découvre les plus beaux timbres de format 33 mm x 48 mm illustrant des tapis algériens dessinés par Bachir Yelles.

Des figurines classées parmi les meilleurs dans la collection philatélique algérienne, dans lesquelles on retrouve le fameux tapis des Nememcha dans la région est de l’Algérie, avec ses couleurs claires penchant vers l’ocre, le marron et le bleu, étoffés d’éléments décoratifs en forme de losanges en dents de scie, et embelli d’étoiles et de fleurs. Le tapis du Guergour, dans la région de Sétif, demeure, quant à lui, marqué par une domination du rouge vif et du bleu avec au centre un motif décoratif de diverses formes entouré de bordures dentelées, cernées par des bandes enrichies de floralies. Dans la même série, on découvre le tapis de Djebel Amour, caractérisé par un losange occupant le centre entouré de motifs sous forme de peignes rouges sur fond bleu.

Le tapis de Kalaâ est d’une grande richesse de couleurs variant du bleu turquoise et bleu, à l’ocre et le blanc, abritant un losange au centre avec une bordure dentelée bordée par une chaîne de petits losanges décorés. Le 19/12/1985, Ali Kerbouche reprendra le même thème, pour mettre en valeur le tapis d’El Oued, avec ses motifs simples, et son fond en rouge et en gris, le tapis des Aurès, avec ses losanges juxtaposés, celui du M’zab, avec sa grande richesse en couleurs et en symboles, et celui de la Soummam, avec sa conception simple et dépouillée.

Devenue une thématique à part, les tissages seront développés dans une émission de Kamreddine Krim, un dessinateur qui a touché à tous les sujets, lors d’une émission parue le 17/9/1997 où l’on retrouve le Dokkali de Tidikelt, le Tellis des Aurès, le Boutaleb de M’sila, et le Ddil des Aït Hichem, ayant pour points communs la domination des couleurs marron et rouge clair, et la diversité des motifs très colorés avec une présence remarquée des losanges.

Destinés pour un usage quotidien ou comme objets de décoration, les tapis algériens faits en laine, en poil de chèvre ou de chameau sont d’une grande variété dans les régions de la Kabylie, le Sud constantinois, les Hauts-Plateaux, le Hodna et le Sud algérien. La thématique du tapis dans les timbres algériens, qui s’est éclipsée pendant près de 20 ans, mérite d’être développée au vu de la grande richesse des tissages algériens, dont on citera, entre autres, le célèbre tapis de Babar, jamais représenté sur un timbre-poste et qui demeure à lui seul le symbole d’une culture ancestrale dans la région de Khenchela. On citera également le tapis des Harakta, le tapis cherchellois et celui du Chenoua, celui de Maâtkas dans la région de Tizi Ouzou, mais aussi les tapis de Tlemcen, du Hodna, de Biskra, de Laghouat et de Béjaïa.

Par/Arslan Selmane

El Watan

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09/10/2016
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