(emission 07/1994) VUE D’ALGER
Emission
07/1994
CARACTERISTIQUES
Dessinateur: KRIM KAMARDINE
Valeur faciale: 3,00 DA
Format: 18mm x 21,5mm
Dentelure: 13 ½ x 14
Imprimeur: Imprimerie de la Banque d'Algérie.
Procédé d'impression: Offset
Document philatélique: Un Timbre 3,00 DA avec oblitération 1er jour.
Vente 1er jour: Les Mercredi 13 et Jeudi 14 Juillet 1994 dans les Recettes Principales des postes D'ADRAR-ECH-CHELIFF- LAGHOUAT-OUM EL BOUAGHI-BATNA -BEJAIA-BISKRA-BECHAR-BLIDA-BOUIRA-TAMANRASSET- TEBESSA - TLEMCEN- TIARET- TIZI-OUZOU-ALGER-DJELFA-JIJEL-SETIF-SAIDA -SKIKDA-SIDI BEL ABBES-ANNABA-GUELMA-CONSTANTINE-MEDEA -MOSTAGANEM-M'SILA-MASCARA-OUARGLA ET ORAN.
Vente générale: Le Samedi 16 Juillet 1994 dans tous les bureaux de poste.
N° Y&T: 1064
N° AP : 744
VUE D’ALGER
Face à l’étendue bleue de la mer, Alger se dévoile et se laisse admirer. Ses mystères jalousement gardés par la Casbah côtoient en contrebas l’architecture occidentale qui vise à donner à la ville un cachet européen tout droit importé de Paris.
Le front de mer et en prolongement la Grande Poste d’Alger sont là comme pour tisser des liens avec l’histoire mauresque de la ville. Imaginée par le gouverneur général d’Alger Charles Célestin Jonnart, nommé en 1903, l’architecture est pensée comme une initiative de rapprochement entre les autochtones et les Européens, mais aussi comme une manière de consacrer la réussite de la colonisation française. Le mélange architectural est réussi, mais le rapprochement des communautés n’est qu’un leurre.
La Casbah continuera à abriter le style de vie authentique et dépouillé des siens, alors que les nouveaux quartiers qui côtoient le port sont le théâtre d’une vie occidentale paisible et huppée.
Dans sa tentative d’arabisation des édifices publics, le gouverneur Jonnart invente le style néomauresque qui sera la marque architecturale d’Alger dans les années 1900.
La ville blanche usurpée à l’histoire millénaire des siens malgré un cachet mi-européen, mi-mauresque se refusera pourtant à l’adoption des colonisateurs et gardera jalousement enfouies dans sa mémoire les coutumes et les traditions d’antan.
La Casbah cachera dans ses dédales ses envies de liberté pour les laisser s’envoler librement, dès que sonnera le glas pour la colonisation, à partir de ses terrasses superposées. Alger, qui devait être le symbole de la puissance coloniale, restera, malgré les tentatives de travestissement architectural, foncièrement algérienne dans son âme.
L’entreprise de rapprochement entre les styles européen et mauresque ne dura d’ailleurs que jusqu’aux années 1920, le style néomauresque n’ayant pas en définitive réussi à concilier les cultures européenne et arabo-islamique.
Différents styles architecturaux sont alors essayés à la ville qui reviendra aux siens, en 1962, belle par sa diversité et sa majestueuse prestance surplombant la mer.
P.T.T
Par : CHAOUKI-LI-QACENTINA
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