CHAOUKI-LI-QACENTINA

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La philatélie est une passion dévorante chez lui

Abdelfettah, l’homme aux 50 000 timbres-poste

Avoir une collection de quelque 50 mille timbres-poste, conserver méticuleusement ces petits bouts de papier dentelés de sorte qu’ils ne s’altèrent pas avec le temps, en examiner à la loupe longuement et amoureusement les moindres détails des motifs, tisser un réseau d’amis et de correspondants à travers le monde pour pouvoir échanger, acheter et vendre des timbres, dépenser une bonne tranche de son salaire pour l’achat de timbres et de matériel spécial pour la philatélie, tel est le hobby de M. Abdelmadjid Abdelfettah, âgé de 49 ans, enseignant à Bejaïa, marié et père de deux enfants. Cette passion pour la collection de timbres a commencé à l’habiter en 1978 à l’occasion des 3èmes Jeux africains qui se sont déroulés à Alger du 13 au 28 juillet 1978. Pour marquer cet évènement continental, Algérie-poste avait émis une série de cinq timbres représentant chacun une discipline sportive donnée. L’achat des cinq FDC (first day carte ou enveloppe 1er jour avec le cachet de la poste) déclenche en lui la passion pour la collection des timbres-poste. Aujourd’hui, soit 37 ans plus tard, il est à quelque 50 mille timbres. Il a dans sa collection pratiquement tous les timbres émis durant l’ère coloniale, c’est-à-dire de 1924 à 1958. Et de 1962 à ce jour, tous les timbres émis par Algérie-poste à l’état neuf. De 1959 à 1961, le philatéliste précise qu’il n’y a pas eu d’émission de timbres en Algérie. Interrogé sur le comment il se procure les timbres de sa collection, notre interlocuteur indique que c’est d’abord par abonnement à Algérie-poste puis par un réseau d’amis et de correspondants en Algérie et à l’étranger via Internet. Concernant le timbre qu’il voudrait avoir dans sa collection et qu’il n’a pas, il déclare avec un certain dépit que c’est le «1+9» algérien de 1962. Sa valeur oscille entre deux et trois millions de centimes. Il attend une opportunité favorable pour l’ajouter à ses albums. 50 mille timbres occupe de la place dans un appartement, Abdelfettah en a les armoires et tiroirs remplis d’albums de timbres, de pochettes spéciales timbres, des loupes, des pinces. Sa passion l’a même poussé à faire l’acquisition d’un odontomètre, c'est-à-dire d’un appareil disposant d’une échelle graduée qui sert à mesurer le nombre et l’écartement des dentelures d’un timbre-poste. Abdelfettah souligne avec une certaine satisfaction que sa passion pour les timbres lui a fait connaître beaucoup de villes et rencontrer beaucoup de gens intéressants. Quant aux expositions de sa collection, il en a réalisé une le 5 juillet en 2012 à la RP de Bejaïa et a participé à trois autres à Sétif : 2012, 2013 et 2014. Son souhait actuellement est que les autorités l’encouragent et le soutiennent à envisager une exposition à l’étranger pour représenter avec honneur l’Algérie.

B. Mouhoub

La Dépêche de Kabylie



05/05/2015
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