CHAOUKI-LI-QACENTINA

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LES BRACONNIERS SEVISSENT EN TOUTE IMPUNITE


L'association pour la protection des animaux en voie d'extinction, dans la wilaya d'Aïn T’émouchent, tire la sonnette d'alarme et lance un SOS pressant «Espèces rares en danger, protégeons-les.

«Son président, Boumediene, ne s'est pas contenter d'alerter l'opinion publique et la communauté des écologistes et scientifiques mais a jugé nécessaire, par l'intermédiaire de la direction de l'environnement, d'invité un parterre de représentants des principaux acteurs en mesure d'initier des actions visant, tout d'abord, à trouver des mécanismes plus efficaces que ceux en vigueur afin d'agir en conséquence pour arrêter la saignée, accentuée par le phénomène de la chasse illicite qui a prix des proportions exagérées et intolérables, et en suite réfléchir à mettre en œuvre un train de mesures efficient que pilote des compétences scientifiques et universitaires appelées à lancer des recherches sur plusieurs années consécutives. Le but des études est « de déterminer les causes réelles de la disparition de certaines espèces, comme l'a suggéré le président de l'ONG « défense des intérêts des utilisateurs d'eau et protection de l'environnement » car selon lui « le phénomène est beaucoup plus complexe et exige un travail approfondi et de longue haleine permettant de recenser les espèces, les identifier, connaître leurs parcours et le mode de reproduction et d'identifier tous les prédateurs et les actions néfastes entreprises par les fellahs qui font usage d'insecticides, de pesticides et autres produits dangereux. » L'on se demande pourquoi des braconniers outrepassent les lois en vigueur alors « que la chasse est interdite » depuis l'application de l'état d'urgence (levée) à ce jour, selon un officier de la conservation des forêts lequel a laissé entendre que » la fédération nationale des chasseurs devrait introduire une demande pour autoriser la chasse» Le film présenté par l'association reflète véritablement et manifestement le danger exprimé par M. Boumediene. Comment se fait-il que l'interdiction soit toujours en vigueur alors que des braconniers venant d'Oran et plusieurs localités de l'Oranie agissent en toute impunité ? Voilà une question qui ne doit pas passer inaperçue et qui n'a pas fait bouger les consciences et les responsabilités de ceux habilités à protéger, préserver et défendre la faune dans toute sa diversité.

Les photos, montrant plus d'une trentaine de braconniers armés de fusils et de sloughis, montrent, tantôt une horde de chiens à la poursuite d'un lièvre, tantôt des voitures 4x4 encerclant un flan de forêt sur plusieurs kilomètres et tantôt des aboiements de chiens entourant un petit sanglier égaré et puis lacéré de coups par les chasseurs qui le livrent aux sloughis pour le dévorer au grand bonheur des chasseurs. Sur d'autres photos il est montré les coureurs vers un autre trésor : le chardonneret, la caille, la perdrix, le faisan, l'étourneau… Les prédateurs utilisent des pièges au bord des étangs et des petits cours d'eau.

La colle forte usitée fait apparaître des oiseaux capturés après le retour des chasseurs à leur demeure. Un grand gâchis car soit les oiseaux meurent, soit sont dévorés par des prédateurs. En sus, le chardonneret est le plus ciblé car il est vendu à plus de 5000da la pièce localement mais quand il s'agit d'une espèce ordinaire (200DA/pièce), on lui tort le coup et la donne au chient en guise de récompense. La représentante du département de l'environnement a soumis à réflexion la proposition d'un projet d'arrêté portant interdiction de chasser dans des territoires où les espèces rares sont menacées. Un petit pas et ça été toujours çà, un petit mieux que rien.

B. Belhadri



22/10/2011
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