CHAOUKI-LI-QACENTINA

CHAOUKI-LI-QACENTINA

Les grottes de Bekkouche de Skikda

Du potentiel en hibernation

 

Découvertes, fortuitement, le 31 janvier 2006, les deux grottes de Galaat Essettah, dans la commune de Bekkouche Lakhdar, à 53 Km au sud-est de Skikda attendent depuis qu’on veuille bien les explorer et les étudier  pour faire de ces lieux une attraction touristique.
Ces grottes s’incrustent dans le fond du mont dit Galaat Essettahà plus de 600 m d’altitude.

Elles se situent à moins de  600 m seulement à l’est du barrage de Zit Mba. Leur histoire remonte au mois de janvier 2006, quand des ouvriers chinois, travaillant alors sur le projet du périmètre irrigué de Bekkouche Lakhdar, furent surpris par la présence d’une excavation dans la roche. On y piochant encore, ils découvrent alors la présence d’une grotte.

A moins de 100 m de cette première, une seconde grotte, beaucoup plus importante est également découverte. Voici ce que mentionnaient les cadres chinois dans le rapport établi pour la circonstance «il y a une telle profusion de beautés que les yeux ont peine à les embrasser toutes».

Pour voir cette beauté, il suffit juste d’arpenter le versant nord du mont Galaat Essettah à partir d’une piste laissée par les chinois. Une piste en forme de pente qui aboutit aux lieux féériques. Là, on découvre l’entrée confinée de la première grotte. C’est une sorte de cavité de moins d’un mètre de diamètre. On s’y engouffrant, on glisse encore de plus de 02 mètres pour parvenir à la première galerie.

Cette dernière est une excavation naturelle aux intonations rougeâtres et safranées. On remarquera malheureusement le gâchis causé par la main de l’homme puisque l’ensemble des stalactites et stalagmites qui ornaient ces lieux en 2006, ne sont plus qu’un souvenir. Il ne persiste que de belles formations de calcaires assez imposantes pour qu’on puisse les emporter.


UNE GALERIE DE MERVEILLES

De cette galerie, le visiteur peut poursuivre sa balade en s’enfonçant sur plus de 02 m dans un couloir assez rétréci et qui donne sur une seconde galerie. Des habitants de la région laissent comprendre que de cette galerie on pourrait parvenir à d’autres couloirs qui seraient long de plusieurs kilomètres.
Le constat visuel, à lui seul ne peut suffit à saisir la portée de cette grotte, d’où la nécessité de penser à organiser des explorations scientifiques. Selon le rapport établi en janvier 2006 par la direction de la culture, on a estimé que la formation de cette grotte naturelle reviendrait à l’ère quaternaire (une division du temps géologique qui a débuté il y a 25 millions d’années) .

La seconde grotte située à moins de 100 m seulement de la première est plus imposante encore. Depuis sa découverte et vu son importance, les pouvoirs publics avaient  décidé de bloquer son entrée pour la protéger de tout dégradation éventuelle en attendant des jours meilleurs. L’entrée est carrément barricadée de blocs de pierres et il faudrait de gros engins pour la débloquer.

Selon des témoignages colportés auprès de plusieurs habitants de cette région, ces deux grottes ne se seraient pas les seules à exister dans le relief rocheux qui distingue ces lieux assez proches de la Grotte de Taya, près d’ Essebt et des Hammams de Guelma.

Les habitants qu’on a eu à rencontrer expriment tous le souhait de voir ces grottes mises en valeur et ouvertes au public pour drainer un peu de vie dans le village de Bekkouche qui n’en finit plus de mourir depuis la venue du barrage de Zit Mba et la déviation de la route qui reliait Skikda à Guelma. «Les automobilistes ne passent plus par notre village. Regardez, la majorité des commerces ont baissé leurs rideaux. Ces grottes sont peut-être notre seul espoir», affirment les habitants de Bekkouche.

Khider Ouahab

El Watan



25/07/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 80 autres membres