Remblai du pont Sidi Rached (Constantine)
Les marchands de bric-à-brac indéracinables
L’instruction du wali pour évacuer les lieux est restée sans application à ce jour.
Apparemment les instructions du wali de Constantine, Hocine Ouadah, n’ont jamais été prises en considération, ni concrétisées par les responsables locaux, particulièrement ceux de la commune. Il s’agit cette fois du lieudit le Remblai, sous le pont Sidi Rached. Ce dépotoir qui s’est imposé au fil des années, gêne une partie des travaux d’aménagement du parc urbain du Bardo, qui sera réalisé sur 65 hectares pour abriter des espaces écologiques, pédagogiques et de divertissement.
Le site où se regroupent les marchands de bric-à-brac défigure une grande partie du paysage sous le pont, et cela avec le consentement des élus communaux, incapables de déloger ces vendeurs. Rappelons que le premier responsable de la wilaya avait instruit le chef de daïra de Constantine, Mohamed Taleb, lors l’une de ses visites au début de l’année, d’établir un arrêté de fermeture de ce remblai et saisir les services de la sûreté pour empêcher les vendeurs d’y accéder.
Il a même demandé d’installer des policiers pour que les gens ne réoccupent plus les lieux. «Nous allons traiter tout l’endroit et l’intégrer dans le projet du parc urbain», avait-t-il déclaré. Hélas, ce n’était que de la poudre aux yeux. Pour sa part, le chef de daïra, Mohamed Taleb, a préféré ne pas se prononcer sur le sujet. «Nous avons établi un arrêté, les éléments de la sûreté étaient sur place, mais…je ne peux rien vous dire de plus», a-t-il dit, lors d’une visite du wali au parc urbain de Bardo.
Comment espérer promouvoir le tourisme dans un lieu plein de saletés ? Il suffit de jeter un coup d’œil du haut du pont Sidi Rached pour se rendre compte de l’incapacité de faire face à l’informel, avec ses tas d’immondices jetées quotidiennement par plus d’une centaine de vendeurs. Aucun responsable ne semble mesurer la gravité de la situation, particulièrement en été. Une situation qui devient inadmissible à cause des odeurs nauséabondes qui se dégagent des lieux et qui gênent les riverains de la partie basse de Souika. Les mots ne suffisent plus pour décrire l’état de dégradation dans lequel se trouve ce lieu, qui est la vitrine de la troisième ville du pays.
Par/Yousra S.
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