CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Tiddis (Constantine), un site archéologique des plus riches d'Algérie

Suivant un ordre chronologique partant du pied au sommet de la montagne, la cité antique de Tiddis (nord-ouest de Constantine) déroule plus de 3000 ans de l'histoire d'Algérie à ses périodes lybique, punique, romaine et byzantine. De l'époque punique, où elle devait s'appelait Taddart ou Ras Eddar, n'est aujourd'hui visible qu'une bazina circulaire, un monument mortuaire collectif, des dolmens, et du mobilier funéraire, témoins de la présence de vieilles civilisations berbères.
      
 Un arc typiquement romain marque l'entrée du Castellum Tidditanorum, l'autre nom de Tiddis, et le début du cardo (réseau de rues) dont les dallages restent bien conservés et qui longe deux temples dédiés à des divinités romaines.
        
Plus haut, se dressent le plus petit forum construit par les romains. S'y trouvent les statuts et dédicaces à Septime Sévère (empereur romain d'origine nord africaine) et sa famille ainsi que deux arcs perpendiculaires symbolisant le croisement typique entre les deux voies divisant les villes  romaines.
        
En poursuivant l'ascension, des maisons de potiers conservent encore les bacs d'argiles qui ont fait la renommée de la cité ainsi que des réservoirs d'eau.
        
Les vestiges des thermes, de la villa à mosaïque, ainsi qu'une huilerie et un moulin à céréales sont autant de témoins de l'activité économique de la cité à laquelle une tour de surveillance et un rempart byzantins viendront s'ajouter plus tard.
        
Egalement appelée "La cité des divinités", Tiddis renseigne sur l'évolution des croyances dans la cité à travers des rites funéraires lybiques puis des temples à la gloire de divinités antiques, comme les déesses romaines Vesta, Mirtha et Ceres, ainsi qu'un sanctuaire au sommet dédié au culte de Baal Hammon, une divinité carthaginoise.
       
Plus tard, un premier temple chrétien sera érigé en face du sanctuaire de Mirtha et, au dessus, un baptistère.  La cité antique de Tiddis conserve également des traces sur les conditions de travail de l'archéologue français, André Berthier, à l'origine de sa découverte.

Sa cabane et ses outils de travail s'y trouvent encore et renseignent sur la vie du chercheur qui a consacré plus de trente ans de sa carrière au seul site de Tiddis.
        
Une trentaine d'hectares attendent encore d'être sondés et fouillés pour compléter les travaux d'André Berthier, explorer complètement le site et mettre au jour toutes la richesse archéologique qu'il recèle.

Le Temps d'Algérie



16/05/2014
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