Yennayer : festivités non-stop
C’est sous le slogan « De Sheshonq à Massinissa, Constantine : le Rocher de l’Histoire » que se tiennent, depuis hier, les festivités liées à la célébration officielle du Nouvel An berbère, Yennayer, et ce, au niveau du hall de la maison de la Culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa.
Le coup d’envoi de cette manifestation a été donné dans l’après-midi du samedi, avec un défilé de troupes folkloriques de Constantine, Tizi Ouzou, Boumerdès, Khenchela, Batna et Mila, lequel avait pris son départ du stade Benabdelmalek-Ramdane pour arriver à la maison de la Culture, en passant par la place de la Pyramide et l’avenue Abane- Ramdane. Le passage du cortège, composé de figurants arborant des tenues traditionnelles, ainsi que de cavaliers de plusieurs troupes de fantasia, a suscité l’engouement des citoyens qui ont longuement applaudi la performance des participants. Initiée par l’association des arts et du patrimoine populaire « Joussour », et organisée sous l’égide de la direction de wilaya de la Culture, cette célébration consiste essentiellement en une exposition qui se tiendra jusqu’à samedi prochain, au niveau de la maison de la Culture Al-Khalifa, avec la participation de quelque cinquante exposants en provenance de différentes villes du pays, et ce, dans l’objectif de faire davantage connaître le patrimoine, matériel et immatériel, amazigh. Ainsi, du stand local, mettant en avant la dinanderie et la distillation des eaux florales, à ceux de Tizi Ouzou et Béjaïa,
« parés » de bijoux traditionnels en argent, en passant par celui de Mila, proposant couscous et autres pâtes traditionnelles, ou encore ceux de Batna et Khenchela, présentant vêtements et tapisserie typiques, reflétant le savoir-faire ancestral en la matière, les visiteurs pourront se ressourcer et replonger dans l’ambiance du terroir, et surtout conforter dans leur esprit l’appartenance à la culture amazighe. En parallèle, une conférence sur les origines de Yennayer, ainsi que sur les us et coutumes berbères, sera donnée la veille de la fête, de même qu’un concert de musique chaoui sera organisé, toujours au niveau de la maison de la Culture, à la clôture de la manifestation. Si la célébration du Nouvel An berbère n’a été « officiellement» lancée, par la direction de la Culture, qu’en 2011, il n’en est pas de même chez les familles constantinoises qui ont toujours fêté comme il se doit « Yennayer », comme appelé localement, et ce, notamment en préparant le rituel plat de « trida tadjin », afin de conjurer la rigueur légendaire du mois de Yennayer.
Par/Issam B.
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