Bir Ben Osmane (Guelma) : Les mystères du lac souterrain
Mohamed Hanafi et l'un de ses fils racontant son expérience
à Mr belaoud Med l'un des membre de l’expédition en mémoire
de réda bellahoul
Le lac souterrain de Bir Ben Osmane, près de Guelma, autour duquel l'imaginaire populaire a fait naître une multitude de mystères, attire chaque semaine des milliers de touristes venus des quatre coins du pays. Distant de 4 km seulement de Hammam Debagh, une région réputée pour ses sources thermales et ses cascades, non loin de la RN 20 (Guelma-Constantine), ce lac aussi "mystérieux" qu’il soit, n’en continue pas moins d’abreuver abondamment les habitants de la localité.
Des données historiques et scientifiques indiquent que ce lac s'est constitué à la suite d’un affaissement de terrain survenu dans la région durant l'été 1878, donnant naissance à des poches souterraines que des infiltrations d’eau ont tôt fait de remplir.
Curieusement, toutefois, aucune étude particulière n’a été effectuée sur ce site, dissimulé au milieu de trois hectares de surfaces verdoyantes, de champs de blé et d'oliviers, il accueille des centaines de familles, d’étudiants et d'écoliers qui y viennent en excursions.
Nombre de touristes rencontrés, affirment avoir eu des difficultés à "dénicher" le site de ce lac naturel souterrain où l'on accède par une petite ouverture qui, après une descente de 5 mètres, donne sur un plan d'eau de 30 mètres de diamètre et de 2.500 m2.
Des marches, où l’on peine à garder l’équilibre tant elles sont glissantes à cause de l'humidité, ont été creusées depuis longtemps dans la roche, permettant la descente de 5 mètres pour accéder à cette vaste cavité plongée dans l’obscurité.
Ce n’est que lorsqu’il s’apprête à se coucher que le soleil parvient à y glisser quelques rayons, donnant furtivement l’occasion d’admirer les lieux.
De nombreuses croyances locales, évoquant la présence de créatures fabuleuses habitant cet espace plongé dans les ténèbres, donnent un surcroît de "secret" au lac de Bir Ben Osmane.
Certaines affirment même que la grotte s'étendrait sur des centaines de kilomètres pour déboucherà à proximité d’une des plages de la wilaya de Skikda.
Durant le printemps 1998, un moudjahid résidant à Guelma, Mohamed Hanafi et ses six fils, tous plongeurs amateurs, ont défié ces invraisemblables histoires en menant une véritable exploration à l'intérieur de cette grotte.
Mohamed Hanafi qui a accepté de servir de guide au journaliste de l'APS, à l'intérieur de la cavité, affirme avoir réalisé, lors de cette aventure tentée à la demande de la direction de la culture et de l’Office local du tourisme, un film vidéo sur la grotte et son lac.
Ce "spéléologue" malgré lui, raconte également que la grotte est constituée de deux excavations. La première est visible dès que l’on pénètre à l'intérieur de la grotte et la seconde qui se trouve sur l'autre côté, n'est accessible qu'après une traversée en plongée. Ce moudjahid affirme avoir posé dans cette seconde cavité une plaque immortalisant son passage et celui de ses enfants.
Bien que le dossier du projet de classification de la grotte se base en grande partie sur le rapport de cette exploration, Hanafi affirme n'avoir obtenu aucune reconnaissance pour l'effort qu'il a consenti dans la mise en valeur de ce site qui a bénéficié, en 2010, d'une opération d’aménagement prévue pour bientôt, selon la direction du tourisme,
Pour l’heure, les investigations de Mohamed Hanafi et de ses fils n’ayant pas quitté les "cercles initiés", le lac de Bir Ben Osmane conserve, aux yeux des populations locales, tout son mystère. Et c’est peut-être mieux ainsi.A découvrir aussi
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