(emission 06/2010)65 ème ANNIVERSAIRE DES MASSACRES DU 08 MAI 1945
Emission
06/2010
CARACTERISTIQUES
Dessin : S.A.BENTOUNES
Valeur faciale : 15,00 DA
Format : 26mm x 36mm
Dentelure : 14
Imprimeur : Imprimerie de la Banque d'Algérie.
Procédé d'impression : Offset
Document philatélique : Une enveloppe 1er jour à 7,00 DA affranchie à 15,00 DA avec oblitération 1er jour illustrée
Vente 1er jour : les samedi 08 et dimanche 09 mai 2010 dans les 48 Recettes Principales des postes situées aux chefs lieux de wilaya et les recettes principales d'Alger 1er Novembre, Hussein-dey, Ben-Aknoun, Chéraga et Rouïba.
Vente générale : Le lundi 10 mai 2010 dans tous les bureaux de poste.
N° : 1565
65ème Anniversaire des Massacres du 08 mai 1945
Le 8 Mai 1945 restera dans la mémoire des Algériens une page noire du colonialisme français, que l'histoire n'a jamais assez condamnée et que les auteurs n'ont jamais vraiment reconnue
Il fut précédé par les manifestations pacifiques du 1er Mai 1945 destinés à attirer l'attention de l'autorité coloniale sur des promesses faites la veille de la deuxième guerre mondiale et qu'elle semblait avoir oubliées ; elles furent durement réprimées
.Les leaders politiques, Messali Hadj, chef du Parti Populaire Algérien (PPA), alors en prison et Ferhat Abbas, futur premier Président du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) avaient appelé à la célébration du 8 Mai 1945, jour de la victoire alliée sur le nazisme, à laquelle les algériens avaient pris part aux côtés des soldats français, par un défilé à Sétif et Guelma. Mais un drapeau algérien et des pancartes revendiquant la libération de Messali Hadj et l'indépendance de l'Algérie furent également déployées. Le jeune scout, Bouzid Saal, qui avait brandit le drapeau algérien, fut abattu par un policier. Fait qui déclenchera de violentes émeutes chez les manifestants.
L'insurrection s'étendra aux villes voisines, Guelma, Constantine et Kherrata. La répression sera immédiate et d'une extrême brutalité. Le 9 Mai, l'armée de terre, la marine et l'aviation étendront la répression pendant six semaines sur ces régions n'épargnant ni les femmes ni les enfants, faisant selon les estimations officielles en Algérie près de 45000 morts.
Il est certain que les émeutes de Sétif, Guelma et Kherrata annoncent la guerre d'indépendance. Elles ont pesé dans la prise de conscience d'une indispensable révolte armée et ont précipité le recours par le mouvement nationaliste à l'insurrection. Elles seraient donc le prélude à la guerre de libération nationale déclenchée neuf ans plus tard par le Front de Libération Nationale.
Ce que ces régions ont vécu en 1945 ressemble fort à des crimes de guerre, voire crimes contre l'humanité, même si ce concept est né plus tard. Le terme de génocide a été employé également par des politiques algériens.
Habert Colin de Verdière, ancien Ambassadeur de France en Algérie, en se rendant à Sétif et devant un parterre d'étudiants, a reconnu la réalité des massacres, reconnaissance jugée insuffisante en Algérie.
Aujourd'hui des stèles commémoratives érigées dans les villes touchées rappellent à la postérité l'horreur vécue et combien ces événements ont été déterminants sur la suite de l'occupation française en Algérie
A.P
Par : CHAOUKI-LI-QACENTINA
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