CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Constantine, capitale... des retards!

Plusieurs projets ne seront pas prêts en avril 2015


Il n'y a aucun doute quant à la rareté des structures culturelles. À l'exception du Zénith de 3 000 places, du Palais de la culture et de la Maison de la culture, Constantine n'a aucune salle de cinéma hormis deux petits espaces nouvellement réalisés. Les six autres cinémas de la ville sont toujours fermés et la Cinémathèque, entièrement rénovée, donne plus l'image d'un capharnaüm que d'un espace public de projection

Il est désormais acquis que Constantine ne sera pas prête pour accueillir dans les meilleures conditions la manifestation culturelle dont l'ouverture est prévue pour avril 2015 et qui devrait s'étaler sur toute une année. Cette certitude, tous les journalistes, sans exception, en étaient persuadés depuis le jour où la décision a été annoncée et nul parmi les confrères ne s'est épargné le fait de le souligner comme dans une sorte de défi, parce que connaissant profondément la nature des engagements pris par les

pouvoirs publics locaux, d'une part, et le dilettantisme des acteurs de l'exécutif qui fait que justement rarement projet aboutisse dans les délais. Ce n'est pourtant pas faute de délai dont ont bénéficié ces mêmes pouvoirs publics locaux depuis la fin de l'année 2012. À cette période, le gouvernement emboita le pas à la décision de l'Alecso de faire de cette wilaya de l'Est la capitale de la culture arabe pour l'année 2015.

C'est au cours du forum qu'organise chaque semaine la radio locale que le secrétaire général de la wilaya, qui remplaçait en dernière minute son supérieur hiérarchique, le reconnaissait, dimanche dernier, s'autorisant même une plaidoirie pro domo quant aux retards sur au moins 60% des projets prévus pour donner à l'évènement son lustre et surtout faire honneur au pays qui l'accueille, déclarant avec une formidable contenance que «... pour que tout soit clair, la majorité des gens pensent que tous les projets prévus dans le cadre de la manifestation devraient être obligatoirement prêts. Cela n'a jamais été un engagement et je dirais même que ça dépasse l'entendement, ensuite, la manifestation s'étale sur toute une année et par voie de conséquence les projets programmés seront graduellement livrés». Ce qui pourtant, compte tenu du rythme d'avancement des travaux sur chaque opération, relève tout simplement de la gageure. Le fonctionnaire ajoutant : «Bien entendu, au 16 avril 2015 certaines structures doivent être prêtes à l'image de la salle d'honneur de l'aéroport Mohamed-Boudiaf pour accueillir avec le faste voulu les illustres visiteurs de la ville, il y aura également le Mariott qui sera fonctionnel, selon les assurances que nous avons obtenues, à partir du mois prochain.» Selon le représentant de la wilaya, la cité universitaire de jeunes filles 2 000 lits, située à hauteur dudit complexe, lui serait annexée compte tenu de l'aisance du secteur universitaire dans la wilaya de Constantine en matière de structures d'hébergement destinées aux étudiants. Le directeur général de SCH, de laquelle relève le Mariott, devrait être présent dans les deux ou trois jours à venir dans la ville des ponts pour des entretiens en ce sens et surtout des voies et moyens de faisabilité d'une telle démarche. Quoiqu'il en soit, la question semble réglée dans la mesure où la CJF 2 000 serait réaménagée en institut de formation hôtelière. Il n'y a cependant aucun doute quant à la rareté des structures culturelles, à l'exception du Zénith, cette salle de spectacle de 3 000 places, du Palais de la culture Malek-Haddad et la Maison de la culture Mohamed Laïd-El Khalifa, entièrement repris et, bien entendu, aucune salle de cinéma hormis deux petits espaces nouvellement réalisés. Soulignons toutefois, que les palais et la maison de la culture ont vocation à remplir les

fonctions de salle de cinéma, sauf qu'ils ne disposent plus d'équipements pour les projections depuis près d'une vingtaine d'années. Les six autres cinémas de la ville sont toujours fermés au moment où la salle de répertoire de la

Cinémathèque, entièrement rénovée, donne plus l'image d'un capharnaüm que d'un espace public de projection. Les entreprises engagées sur l'opération ayant déserté les lieux pour créances non payées par les pouvoirs publics.

Enfin le pavillon des expositions, sur lequel ont énormément tablé les

responsables locaux, construisant quelque part l'orgueil de la cité sur ce joyau, est malheureusement à l'arrêt et l'entreprise espagnole de réalisation a été mise en demeure de reprendre les travaux, «sinon, nous allons confier ce qui reste de réalisation à une autre entreprise», conclura le wali.

Finalement, la ville continuera de rester un chantier sauf sans doute pour les invités du monde arabe, qui n'auront que des circuits bien précis à faire pour ne pas être heurtés par tellement de plaies urbanistiques et une hygiène qui laisse à désirer.

allAfrica



13/01/2015
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