CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Hadj Ahmed Bey et ses deux puissants vizirs, grandeur nature

Hadj Ahmed Bey et ses deux puissants vizirs, grandeur nature

Une sculpture d’Ahmed bey, nommé "Pacha" par la "Sublime porte" d’Istanbul en 1830, juste après la chute d’Alger, trône majestueusement dans le palais éponyme, si frappante de ressemblance que l’on croirait le dernier bey de Constantine encore de ce monde.

Grandeur nature, Ahmed Bey, drapé dans son riche et superbe costume, attire tous les regards, les visiteurs semblant n’avoir d’yeux que pour lui et ses deux plus proches et puissants vizirs, dignement assis de part et d’autre du trône.

Le regard sévère et volontaire, le port altier et le front haut, le Pacha domine, imperturbable, le Diwan avec, à sa droite, Bach Hamba (équivalent de ministre de la défense), Ali BenAissa et, à sa gauche, Bach Kateb (secrétaire particulier), connu sous le nom de Bendjelloul.

Une bannière couleur sang du Beylicat de l’Est, ornée de deux épées croisées, symbole de la Régence et de l’empire Ottoman, constitue la toile de fond de ces dignitaires qui semblent en pleine concertation sur un sujet d’importance cruciale.

Les visiteurs du palais, de plus en plus nombreux ces derniers jours, doivent jouer des coudes pour accéder à la salle et immortaliser, au moyen de ''selfies'', leur présence aux côtés du bey et de ses proches collaborateurs, sculptés avec beaucoup de talent par l'artiste Mokrane Chebbi.

La riche polychromie ornant les murs de ce palais digne des contes des Mille et une nuits, le charme du site et la somptuosité des lieux, ajoutés à l’atmosphère du moment, caractérisée par la présence de stands d’une exposition sur la distillation de l’eau de rose et d’oranger, paraissent éveiller un sentiment de nostalgie mêlée de fierté d’appartenir à une cité trois fois millénaire, si riche de son art et de son histoire.

Non loin de la salle du Diwan (trône), le sceau du bey et des spécimens de pièces de monnaie frappées par Hadj Ahmed Bey en 1830, 1831, 1832, 1834 et 1837 sont visibles dans cette exposition permanente dédiée à un important pan de l’histoire de Constantine et de l’Algérie plurielle.

APS



05/05/2015
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