CHAOUKI-LI-QACENTINA

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CONSTANTINE MON CONTE DE « FAITS »

L’auteur remonte vers la rue du 19 juin qui prolonge la rue Didouche Mourad ,anciènnement la rue de France, une artère médiane entre deux quartiers arabes: La casbah et Rahbat essouf et l’djezarine. Ces deux rives abritaient des moussala, des salles de prière à l’échelle réduite et des maisonnées occupées dans un melting pot par la communauté arabe et juive. Des magasins chics longeaient la rue de France tels que le «muguet de Paris». A l’extémité, un lycée à la réputation bien établie, lycée d’Aumale. Un espace est désormais ouvert à nos chers lecteurs désirant apporter des contributions sur des sujets sociaux ou sociétaux traitant surtout de l’histoire de l’environnement et du cadre de vie de notre ville. Il est évident que ces contributions n’engagent que leurs auteurs. Cet espace est le vôtre enrichissez le à bon escient.

C’était Mme Bira qui s'occupait de nous en nous ramenant du lait en poudre, de la farine et du beurre.

Cela nous permettait de tenir le coup par la consommation au quotidien d'un petit déjeuner assez conséquent. En face, les arcades, bien tenues par les murs de soutènement de la rue Kitouni Abdelmalek, nous conduisent chez Maschat, plus exactement au service commercial, car l'usine de production des différents mobiliers, se trouvait sur la route de Batna, après le chalet des pins et avant la cité des pins.

En face de Maschat c'est le garage Ferando ou se garaient les voitures des habitants de Saint Jean, quartier huppé. Juste en face de ce garage, une cathédrale est transformée, dès l'indépendance en club des enseignants.

Au virage, le premier du quartier c'est la pâtisserie Baaziz avec une qualité exceptionnelle de gâteaux.

Acheminons nous vers la rue Pinget baptisée Benmeliek qui est une partie de monticule de Coudiat âti. Cette rue entièrement chrétienne compte une église et un centre de protection de jeunes filles l''Alsace Loraine"

Au bout de la rue, une résidence officielle de la république française est érigée en centre culturel français. Parallèlement à la rue Benmeliek, c'est la rue Belouizdad qui nous mène, à la place de la pyramide puis à la rencontre de Benmeliek. Nous arrivons à l'entame de Coudiat Äti avec une cathédrale imposante transformée en institution de culte musulman avec la direction des affaires religieuses "Mosquée l'Istiklal". Cet endroit stratégique pour la France occupante englobe un ensemble d'édifice dont 3 lycée : El Houria (Laveran), Youghourta (Moderne) et les sœurs Saadane (Chanzi) l'hôtel des finances, les directions d'exécutif départementales telles les équipements, l'énergie et les mines, la construction, l'Education, qui arbore devant la porte d'entrée, un monticule, sur lequel était érigé le mausolée du saint homme Ati, formé de gros rochers polis par les eaux du Rhumel qui, à l'ère quaternaire, montaient si haut dans des inondations extraordinaires. Puis, le bâtiment de la formation professionnelle et la sûreté. Le musée reste un établissement de référence culturelle mais aussi et surtout à proximité duquel l'armée française, sous le commandement du Duc de Nemours, des généraux Damrémont, Lamoricière et Perrégaux, a procédé au bombardement de la ville.

A hauteur de la porte "Bab Djedid" l'artillerie lourde a ouvert une brèche dans le rempart de la ville, en atteignant les chefs de la résistance, en l'occurrence Si Med Belebdjaoui et Si Ahmed Benaissa. La chute de Constantine, le 13/10/1837, sept années après Alger, s'est caractérisée par une véritable boucherie orchestrée par l'armée de la France occupante visant les vieux, les enfants et les femmes qui furent jetés dans le précipice du Boulevard de l'abîme du côté de Kef Echkara et Ghar Essakaken.

Je termine mon ouvrage avec ce tableau monstrueux que l'occupant a tu des siècles durant, mais l'Histoire est une roue qui progresse même s'il lui arrive d'être ralenti pour diverses raisons.

Constantine restera la citadelle qui a fait trembler plus d'une armée et qui a accueilli le plus pacifiquement plus d'une civilisation.

À Bon entendeur, c'est lu

Par: Mouloud Bensaid

EL ACIL

MARDI 14 MAI 2013



14/05/2013
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