(emission 03/1987) GRAVURES RUPESTRES DE L’ATLAS
Emission
03/1987
CARACTERISTIQUES
Dessinateur: M. D. CHAKER
Valeur faciale: 1,00 – 2,90 et 3,30 DA
Format: 38,1mm x 31,4mm
Dentelure: 11 ½ x 11 ¾
Imprimeur: Courvoisier
Procédé d'impression: Héliogravure
Document philatélique: Une enveloppe 1er jour illustrée à 1,00 DA affranchie à 8,20 DA avec oblitération illustrée 1er jour.
Vente 1er jour: Les Jeudi 26 et Vendredi 27 Mars 1987 dans les Recettes Principales des postes D'ADRAR-ECH-CHELIFF- LAGHOUAT-OUM EL BOUAGHI-BATNA -BEJAIA-BISKRA-BECHAR-BLIDA-BOUIRA-TAMANRASSET- TEBESSA - TLEMCEN- TIARET- TIZI-OUZOU-ALGER-DJELFA-JIJEL-SETIF-SAIDA -SKIKDA-SIDI BEL ABBES-ANNABA-GUELMA-CONSTANTINE-MEDEA -MOSTAGANEM-M'SILA-MASCARA-OUARGLA ET ORAN.
Vente générale: Le Samedi 28 Mars 1987 dans tous les bureaux de poste.
N° Y&T: 892-893-894
N° AP : 565-566-567
GRAVURES RUPESTRES DE L’ATLAS
Situées dans les régions de grande concentration d’art rupestre de l’Atlas saharien que sont le djebel Amour et les monts des Ouled Naïl, ces trois gravures rupestres comptent parmi les pièces maîtresses de l’art préhistorique maghrébin. Elles appartiennent à la période du bubale ou buffle antique (8 000-6 000 ans avant l’ère chrétienne).
De style naturaliste et de grandes dimensions, ces gravures figurent parmi les plus belles et les plus anciennes oeuvres de l’art rupestre du Maghreb.
*Gravure de Boualem Devenue célèbre dans le monde des spécialistes de l’art rupestre, la gravure, connue sous l’appellation Bélier de Boualem, se trouve dans la commune de Boualem, localité située à mi-chemin entre El Bayadh et Aflou. Gravée sur une paroi gréseuse verticale, la figure représente un bélier mesurant 1,50 m de hauteur. L’animal est tracé en profil relatif, membres joints deux à deux. Les lignes ondulées figurent le poil. L’oeil est soigneusement souligné, alors que la tête, au museau bosselé et surmontée par un sphéroïde, se prolonge par un pendant de joue frangé, denté sur l’un des bords. Il est orné de rameaux courbés qui pourraient être des plumes ou des branches. Une partie du cou est polie, l’absence de poils à cet endroit pouvant faire faire penser à une tonte. Le bélier est paré d’un collier orné d’un chevron auquel s’attache une ligne festonnée qui souligne le garrot et l’échine. Quant aux ornements et attributs qu’il porte, ils attestent non seulement que cet animal était domestiqué, mais qu’il était peut-être l’objet d’un culte.
*Gravure rupestre de Aïn Naga Cette gravure que la légende locale désigne sous l’appellation Amoureux timides est située dans une anfractuosité de rocher, formant un angle droit avec deux parois. La figure représente un couple dans une attitude très pudique. Les têtes et les membres des personnages sont tracés de profil, les torses de face.
L’homme, haut de 1,20 m, porte une coiffure avec une touffe jetée en avant et des mèches pendant derrière la nuque. La tête, au crâne arrondi, présente un nez saillant et pointu sous lequel des traits fins semblent représenter une moustache. Il porte sur le dos un carquois d’où émergent des flèches.
La femme offre un profil moins accusé marqué par une proéminence nasale peu saillante, le front est haut et une ligne courbe va de la saillie du nez au cou. La chevelure est abondante, soigneusement coiffée et maintenue à l’arrière par une sorte de barrette. Cette figure est gravée par des traits profonds dans la roche dans une technique élaborée de la période des bubales. Par endroits, on a l’impression que la surface des gravures a été polie.
*Gravure du Zaccar Située à l’intérieur d’une paroi faisant partie de deux rochers, cette gravure forme une voûte appartenant au site de Dir Eddegaouen, non loin du village de Zaccar, à proximité de Djelfa. Elle représente un bubale antique de 76,50 cm, terrassé par un lion.
Le tracé du bubale est d’une qualité exceptionnelle. Les moindres détails physiques de l’animal, parfaitement rendus, montrent la maîtrise du graveur et sa connaissance de l’anatomie. Le tracé du lion est plus sommaire. Il est bien plus petit que sa victime. Il mesure 80 cm avec la queue (en pointillé). Mais on reconnaît un lion mâle à sa tête massive, la crinière relevée soulignant sa victoire.
Les pattes toutes griffes dehors sont tendues.
Les extrémités de la patte arrière et de la queue, piquetées, n’ont pas reçu leur polissage final. La figure est surchargée en plein milieu par une gravure piquetée, plus récente celle-là, représentant une autruche.
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P.T.T
Par : CHAOUKI-LI-QACENTINA
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