CHAOUKI-LI-QACENTINA

Après la fête de l’Aïd El-Adha où tout un pays s’est focalisé autour d’un mouton à égorger, différents secteurs d’activité tentent de retrouver un rythme plus soutenu de développement dont bien entendu celui des MPTIC. Et dans ce contexte, Zohra Derdouri, fait preuve d’un certain dynamisme mais toujours loin de la presse. Pour communiquer, elle se contente de la très officielle APS, de la Radio nationale et de l’incontournable ENTV (effet d’image). Au moins, selon sa logique, ces supports publics, faut-il le rappeler, ne vont pas traiter de sujets qui fâchent. Et puis si un journaliste aura l’indélicatesse de poser des questions gênantes, madame la ministre passera un «petit coup de fil» au DG qui ne se fera pas prier pour remettre le journaliste à sa place !
Madame la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, et son excellence l’ambassadeur de la Serbie en Algérie, ont présidé la semaine dernière à la Grande- Poste d’Alger, la cérémonie d’oblitération «Premier jour» d’un timbre poste commémoratif commun réalisé par Algérie Poste en commémoration du 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. L’émission de ce timbre-poste qui succède celui déjà réalisé par la poste serbe en décembre 2013, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions et recommandations de la 20e session de la commission mixte algéro-serbe de coopération économique, scientifique et technique, tenue à Belgrade les 6 et 7 novembre 2013. Lors de cet évènement, elle a réitéré la volonté de l’Algérie pour le raffermissement de ses relations et le renforcement de sa coopération avec la Serbie dans les domaines de la Poste et des TIC et a procédé également à l’inauguration de l’exposition philatélique organisée conjointement avec la Serbie. Peut-être qu’un jour, elle quittera son poste au MPTIC et rejoindra celui des Affaires étrangères et dans ce cas, ce genre d’exercice est tout indiqué. Elle s’est même affichée avec le ministre de la Santé pour la sensibilisation contre le cancer du sein. À l’image de ce qui se fait dans les grandes capitales du monde, l’imposant édifice de la Grande-Poste est resté éclairé en rose durant toute la soirée. De quoi donner des couleurs à une capitale qui vit l’ennui à longueur de journée et dont les soirées sont tristes. Une opération de dépistage des femmes travaillant dans le secteur aurait permis de détecter 812 femmes atteintes par cette maladie. Une initiative louable mais dans toutes ces activités, il y eut peu de place aux TIC. Un secteur malade et qui évolue au ralenti. Pour se consoler un ami me dit que «c’est tous les secteurs qui sont paralysés et les TIC n’échappent pas à cette atrophie». Des activités qui ont relégué au second rang la triste situation des cybercafés par exemple qui tournent sur des anciens PC et avec des applications pas toujours mises à jour et où les virus circulent en toute liberté. Les gérants luttent avec l’énergie du désespoir pour ne pas baisser rideau. Mais jusqu’à quand ? Les cybercafés maintiennent l’illusion que l’Algérie est sur les autoroutes de l’information. En réalité, notre pays n’est même pas sur «le chemin communal numérique». Les cybercafés restent l’unique fil auquel on s’attache pour ne pas perdre les repères sur la Toile. Au niveau du MPTIC, ce n’est même pas un dossier à l’ordre du jour !
La Journée mondiale de la poste (9 octobre) est passée presque inaperçue. La particularité de cet événement a été la visite guidée des écoliers à l’esplanade de la Grande-Poste où ils leur ont fait découvrir une large collection de timbres-poste, cette visite leur a permis aussi, de se rapprocher de la poste et connaître ses métiers et activités. Le directeur général d’Algérie Poste a mis l’accent sur le rôle que joue la poste dans la vie quotidienne du citoyen et les moyens colossaux pour moderniser et numériser ses prestations. Algérie Poste s’oriente dit-il «vers la modernisation de ses prestations en s’appuyant sur les nouvelles technologies et s’engage ainsi, au lancement des services à distance tels que le paiement des factures via l’Internet, le rechargement des lignes téléphoniques, le paiement électronique». Un discours entendu maintes fois et qui nous laisse franchement sceptiques. Ces effets d’annonces servent plus à maintenir des hauts responsables sur leur koursi que d’améliorer concrètement la prestation.

http://www.itmag-dz.com/2014/11/geekweek-ou-sont-passees-les-tic/