CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Histoire de l’Algérie à travers le timbre-poste (troisième partie)

La période romaine, des vestiges de belles mosaïques

 

 

Les deux sites qui recèlent les plus beaux vestiges d’Algérie de l’époque romaine demeurent incontestablement ceux de Timgad, à Batna, et Djemila, à Sétif. Ces deux lieux, qui comptent aussi les plus belles mosaïques, ont été les premiers représentés sur des timbres-poste.

Œuvre du maître Mohamed Temmam, une première émission parue le 23/11/1968, révèle des scènes de chasse à Djemila et une représentation d’un char de Neptune à Timgad. L’influence de l’époque romaine apparaîtra dans l’une des plus belles émissions dans l’histoire de la philatélie algérienne. Il s’agit des quatre timbres dessinés par Mohamed Temmam autour du thème «Les saisons», émis le 21 avril 1977, avec, en supplément, un très beau bloc feuillet de quatre timbres.

Comme une série entraîne une autre, la fameuse mosaïque dionysiaque de Sétif sera également à l’honneur dans une émission de trois timbres se tenant horizontalement émise le 14 février 1980. Le penchant pour les mosaïques s’est confirmé en 2003 dans une émission de trois timbres d’Ali Kerbouche. On y trouve les mosaïques «Travaux champêtres» et «Ulysse et les sirènes», du musée de Cherchell, et «Une scène de chasse», du Musée des antiquités d’Alger. Le même Ali Kerbouche signera une deuxième émission en 2012 consacrée à «La mosaïque des muses», du musée de Cherchell et «Une scène de chasse», du Musée d’Alger.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la représentation des vestiges romains sur les timbres-poste algériens a précédé de 24 ans la première illustration de la période numide en Algérie. Cela s’est vérifié le 5 avril 1969 dans une émission de Temmam, représentant le Capitole de Timgad et le Temple Septimien de Djemila. On en trouvera 40 ans plus tard, soit en 2009, trois timbres dessinés par Moussa Kechkache consacrés aux vestiges de Madaure, Khemissa et le théâtre romain de Guelma.

La présence romaine en Algérie n’est pas uniquement une histoire de mosaïques et de vestiges. Le développement de l’artisanat durant les Ier et IIe siècles, notamment la verrerie, se trouve illustré dans deux émissions d’urnes en verre, de trois timbres chacune, œuvres d’Ali Kerbouche, émises en 2000 et 2013. En somme, sur les 25 timbres représentant la période romaine en Algérie, 14 ont été consacrés à des mosaïques. C’est dire que de nombreux sites à Cherchell, Tipasa, Tébessa, Sétif, Batna, Guelma, Souk Ahras et Tiddis à Constantine ont été complètement ignorés.

Par/Arslan Selmane

El Watan



07/10/2015
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