CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Malek Haddad, l’enfant de Cirta

HOMMAGE À L’UNE DES PLUS GRANDES FIGURES DE LA LITTÉRATURE ALGÉRIENNE

Je dirai : « l’Algérie, la nouveauté du monde» Malek Haddad : Poésies 

1-Malek Haddad : vie et œuvre :

Malek Haddad est né à Constantine le 5 juillet 1927. Il est le fils de Slimane Haddad, un instituteur kabyle. Après des études secondaires au lycée, il semble se consacrer pendant quelques années à l’enseignement, métier où s’était distingué son beau-frère. Ali Khodja, mort durant la Deuxième guerre mondiale en Italie. Journaliste, il collabore à Alger Républicain et Liberté, ces journaux communistes de l’époque. En 1950, il part à Aix-en-Provence pour faire des études de droit qu’il abandonna pour se consacrer à l’écriture. Il publie son premier recueil de poésie : Le Malheur en danger, applaudi par le grand poète français Louis Aragon. De 1950 à 1960, il produit d’autres œuvres littéraires : La dernière impression » (1958), « Je t’offrirai une gazelle », « (1959), « L’élève et la leçon 1960. Le quai aux fleurs ne répond plus (1961). En (1961) », l’éditeur François Maspero lui fait publier un essai « les Zéros tournent en rond » et un recueil de poèmes : « Ecoute et je t’appelle ». A son retour en Algérie, à l’indépendance, Malek Haddad a animé la page culturelle du quotidien de l’Est, ANNASR. Dans cette ville de son enfance, il fait la rencontre de Kateb Yacine. Ecrivain, d’un grand talent, M. Haddad donna beaucoup de conférences. Il fut invité un jour par les étudiants de l’Université d’Alger où il fit la lecture d’un poème mémorable : Une clé pour Cirta, dédié à Cirta (Constantine). Il publia plus tard in El Moudjahid un autre poème célébrant la Palestine en 1967. Après un long silence, on retrouve Malek Haddad en 1968, directeur de la Culture, Conseiller technique au ministère et chargé des publications de romans en langue française notamment la revue littéraire Promesses. Il est le 13 janvier 1974, Secrétaire général de l’Union des écrivains (U.E.A), organisation placée sous la tutelle du F.L.N. Il meurt à Constantine le 2 juin 1978.

2- Malek Haddad le romancier : étude de l’œuvre « La dernière impression » (1958)

Cette œuvre littéraire a été interdite par les autorités coloniales la jugeant « de nature à nuire au rétablissement de l’ordre et à la sauvegarde du territoire de l’Algérie ». C’est un roman de résistance et de protestation contre l’idéologie française. Malek Haddad s’insurge contre le système politique français. Dans ce sens, il rejoint les écrivains du terroir algériens qui sont M. Dib, M. Ferraoun, et M. Mammeri. Comme Kateb Yacine in Nedjma, ses personnages connaissent l’errance et le déracinement et s’opposent à toute forme de soumission et d’oppression. Héros « positifs », ils montrent leur combat pour l’indépendance de leur pays. C’est Saïd qui s’engage dans la révolution en détruisant le pont, il dit au Dr Legendre p.32 « Ce que je sais, et ça je le sais bien, c’est que je suis Algérien ». Cette création littéraire est le drame de l’Algérie coloniale vu par l’écrivain. Ses mots sont une recherche et une investigation, Haddad appelle à l’indépendance de la patrie et Bouzid dit à la fin du roman : « demain il fera beau », in le Quai aux fleurs ne répond plus (1961), c’est le roman de la poésie et de la tragédie, c’est la description de l’Algérie du temps et de l’espace (Constantine – Paris). C’est aussi la destinée des personnages Khaled Ben Tobbel, son ami, Simon Ourida et Monique qui situent les événements de la guerre d’Algérie. Les phrases sont poétiques. Il est dit dans ce roman :« C’est le temps qui dévore la mémoire ». « Les mains se vident de leur cordialité ».   

3- Malek Haddad :  le poète 

La poésie algérienne d’expression française après l’indépendance était une poésie engagée, une « arme » comme le disait le poète marocain A. Laabi : volonté de récupération du passé qui sert  à fortifier le sentiment patriotique. Ecrits qui témoignèrent contre le racisme colonial et le malheur que l’idéologie française sème. Le but de la poésie est « La vérité pratique » disait un poète surréaliste. Poésie qui s’enracine dans le fonds maghrébin culturel et historique. Les thèmes abordés par M. Haddad sont l’amour de la patrie, la liberté, l’espérance…

 

kennouche Kamel Professeur Universitaire

l'est republicain



01/06/2014
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