CHAOUKI-LI-QACENTINA

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Oeuvres de Mohamed Racim sur timbre Poste

Des miniatures de toute beauté

timbres de valeurs respectives 0,3 DA, 0,6 DA et 5 DA. Des œuvres représentant des scènes de la vie quotidienne durant la période turque, dans des décors minutieusement étudiés.

Une première inédite du point du vue esthétique et artistique après les émissions des premières années de l’indépendance réservées aux sites, à l’usage courant, aux commémorations et à certains événements économiques. Dans l’un de ces timbres, Racim représente deux musiciens aux costumes traditionnels, dans une position assise, jouant l’un au rebab, et l’autre au luth, alors que dans l’autre timbre on voit deux musiciennes jouant de la derbouka et du tar. Les deux scènes se passent dans le décor sobre, mais magnifique d’une maison algéroise, avec en toile de fond des couleurs chatoyantes. Dans un troisième timbre, on admire la silhouette d’une belle princesse, posant avec une gazelle, avec pour arrière-plan la cour d’un palais, agrémentée d’un jet d’eau. Le tout pour exprimer un savoir vivre et un raffinement dont seuls les gens de cette belle époque avaient le secret. La dextérité et la maîtrise par Racim de cet art magnifique qu’est la miniature apparaîtront dans une seconde série, dans la même thématique, émise le 17 décembre 1966. Dans un premier dessin, on y voit un cavalier avec fusil et épée, à dos d’un cheval en furie, alors que dans un second, Racim représente toute la beauté d’une mariée dans ses habits traditionnels qui effectue sa toilette, aidée de deux femmes.

Le plus beau timbre de cette série demeure le portrait de Barberousse, maître de la Méditerranée, dessiné debout portant son célèbre costume et son épée, avec comme-arrière plan le port d’Alger. Né à La Casbah d’Alger le 24 juin 1896 dans une famille d’artistes enlumineurs, Mohamed Racim a montré un don pour cet art dès sa jeunesse. Après un passage à l’Ecole des beaux-arts d’Alger, sa maîtrise des techniques de l’enluminure lui ouvre d’autres perspectives. Il voyage à Paris où il travaille au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale, et débarque aussi en Espagne et en Angleterre. Ses œuvres ont été exposées dans le monde entier.

A l’indépendance, Mohamed Racim, spécialiste de calligraphie arabe, est le fondateur de l’école algérienne de miniature qu’il n’a cessé de développer, lui donnant une dimension universelle. L’artiste meurt assassiné avec sa femme le 30 mars 1975 dans leur demeure d’Alger.

Outre la miniature, Racim, et en dépit d’une très courte contribution, qui s’est étalée sur six ans (de 1965 à 1971), réalisant en tout 20 timbres, a profondément marqué l’histoire de la philatélie algérienne grâce à son fameux portrait de l’Emir Abdelkader, le premier de cette personnalité historique sur timbre-poste. Un portrait émis en différentes couleurs et valeurs entre 1966 et 1971. Racim a également dessiné un timbre dédié à la Journée du moudjahid (20/8/1966), un autre consacré à l’art musulman (25/2/1967) et un timbre commémorant l’année de l’éducation (24/10/1970). En hommage à sa personne et à toute son œuvre, un timbre a été édité à son effigie le 8 juin 2000 à l’occasion de la Journée de l’artiste.                                                                                                             

Par/Arslan Selmane

El Watan



21/05/2015
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