Réhabilitation des salles de cinéma à Constantine : Promesses non tenues !
Il faut reconnaître qu’à Constantine toute une génération de jeunes n’a pas connu les salles obscures. Or, malgré les promesses et autres engagements des autorités locales quant à une hypothétique réhabilitation de ces salles de cinéma, qui reste pour les Constantinois un patrimoine culturel qui a fait les beaux jours de la ville des ponts, beaucoup d’eau a coulé sous le pont du Rhumel sans résultats tangibles.
Cela dit, c’est toujours la confusion autour du dossier de la réhabilitation des salles de cinéma qui sont fermées depuis plus de vingt ans. Nous avons appris, entre autre, que lors de la manifestation de «Constantine capitale de la culture arabe» six salles de cinéma ont été retenues pour être réhabilitées par la commission des salles de cinéma, mais il semblerait que c’est finalement devenu un dossier encombrant, d’où un retard inconsidéré quant à l’entame des travaux, et pourtant la ministre de la culture de l’époque, à chacune de ses visites, en faisait son credo. Enfin, si pour la cinémathèque Cirta, attenante à l’hôtel qui porte le même nom le projet de réhabilitation fait partie de celui consacré à tout l’établissement, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître rien n’a encore été entamé en matière de restauration, et le temps presse.
Par ailleurs le sort réservé aux autres salles demeure inconnu, bien que la direction de la culture de la wilaya a bien parié sur au moins trois salles qui seront prêtes le jour « j », mais force est d’admettre que ce ne sont que des promesses non tenues et de la simple démagogie , compte tenu que le lancement des travaux accuse encore un grand retard; ce qui a porté réellement un grand préjudice à ce projet de réhabilitation des salles de cinéma. Les salles concernées, sont le cinéma Rhumel, ex-royal », El annouar « ex-abc » et la salle de cinéma de la commune d’Aïn Smara. Toutefois, il faut se rendre à l’évidence, ces salles de cinéma connaissent un état de dégradation avancé, ce qui revient à dire que la tâche sera longue et ardue, et les rideaux de ces salles obscures ne s’ouvriront pas de sitôt, ce qui pourrait être une grande désillusion pour les nombreux cinéphiles de la ville des ponts, à moins d’un miracle… Mais ce miracle n’a pas lieu, et ces salles demeurent malheureusement dans l’abandon et l’oubli.
Mâalem Abdelyakine
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