Un énorme chantier à ciel ouvert
Des chantiers vastes, à la mesure des ambitions d'une région qui ambitionne de reconquérir son statut de
«Locomotive» du développement dans l'Est algérien, renseignent sur les investissements considérables
Consentis au bénéfice de la wilaya de Constantine.
Tous les projets en chantier, de même que ceux déjà réceptionnés, ravivent l'espoir et le sentiment de fierté des citoyens, tant par les sommes financières conséquentes mobilisées que par la taille de ces réalisations et leurs impacts futurs. Les projets relevant des infrastructures de base, dont le tronçon de l'autoroute Est- Ouest qui traverse la wilaya de Constantine sur 65 km, marqué par le perçage de deux grands tunnels de près de 2 km de long à Djebel Ouahch, figurent parmi les axes principaux de cette dynamique de développement, d'autant qu'il a été décidé de renforcer ce mégaprojet centralisé par un dense maillage routier.
LES AXES
DE COMMUNICATION, PREMIER VECTEUR DU DÉVELOPPEMENT
Les projets relevant du secteur des travaux publics, véritable base du développement, porteront, entre autres, sur la réalisation d'un évitement de la ville Constantine par la réalisation d'un contournement entre Ain Smara et Hamma- Bouziane. Un axe qui «débarrassera » la descente d'El Menia, surnommée «la descente de la mort», des véhicules de gros tonnage, et qui sera conforté par le réaménagement des entrées principales de Constantine par un dédoublement des voies d'accès depuis les zones de Ain Abid, de Didouche Mourad et de Ain Smara.
Ces actions qui procèdent d'une vision prospective, prenant en charge la formidable expansion de cette wilaya en matière de démographie et de construction, ont abouti au fait que le projet centralisé du tramway, qui devait s'arrêter à la cité Zouaghi, sur le plateau de Ain El Bey, sera prolongé jusqu'à la nouvelle ville Ali Mendjeli, l'une des plus importantes concentrations de population de la wilaya, tandis que le viaduc géant «Transe-Rummel» sera relié à l'autoroute Est- Ouest.
L'ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR ET L'HABITAT, LES AUTRES PRIORITÉS
La wilaya de Constantine qui a bénéficié dans le cadre du précédent programme quinquennal (2005-2009) d'un budget de 109 milliards de dinars, a fait le choix de consacrer pas moins de 34 milliards à la construction d'une ville universitaire de 50 000 places pédagogiques. Un projet gigantesque, qui devrait, estime-t-on, renforcer le rôle de Constantine dans son statut de pôle régional de savoir et des sciences.
Premier établissement d'enseignement supérieur en Algérie, l'université Mentouri de Constantine, dont les effectifs frôlent les 100.000 étudiants, ne désespère pas de se hisser au diapason des grandes universités mondiales en donnant la priorité à la recherche scientifique.
Deux nouveaux centres de recherche seront en effet lancés en travaux dès l'année prochaine, en mécanique et en urbanisme, pour s'ajouter au centre déjà opérationnel de recherche en biotechnologies. Le programme quinquennal en cours (2010-2014), doté d'une enveloppe prévisionnelle de 140 milliards de dinars, dont 40 milliards ont d'ores et déjà été mis en place, sera aussi consacré à la poursuite du programme d'éradication de l'habitat précaire, une problématique assez particulière à Constantine où les bidonvilles sont légion et où la préservation du patrimoine bâti représente un autre défi. Non satisfaits des 26.500 logements, tous types confondus, accordées à la wilaya au titre du quinquennat en cours, les autorités ont introduit une demande portant sur 38 000 unités supplémentaires. Outre la poursuite de la dynamique enclenchée ces dernières années en matière d'amélioration urbaine, de renforcement des réseaux d'eau potable et d'assainissement, de mise à niveau des mechtas et communes, les efforts de développement de la wilaya de Constantine seront également tournés vers des secteurs qui ont longtemps été négligés malgré leur impact considérable sur la qualité de la vie dans la cité. Il ainsi prévu la réhabilitation des sites historiques et touristiques de la ville à l'instar du «Chemins des touristes», en bas des gorges du Rhumel, le réaménagement du site du Monument aux morts, des forêts récréatives de Djebel el Ouahch et d'El M'ridj auxquelles viendra s'ajouter le site de la forêt de Chettaba. Le secteur touristique qui sera bientôt renforcé par l'entrée en service de plusieurs hôtels sera également rehaussé par le lancement, dans un proche avenir, de la réalisation d'un hôtel de haut standing relevant de la grande chaîne hôtelière internationale Marriot.
L'EAU, L'ACQUIS LE PLUS PRÉCIEUX
Les autres «chevaux de bataille» du développement sont liés à la relance des secteurs de la Jeunesse et Sports (méga-complexe sportif de 50.000 places à Guettar El Aiche et maillage du territoire de la wilaya en complexes sportifs de proximité, salles omnisports et autres maisons de jeunes), de l'agriculture, de la santé (construction d'un nouvel hôpital universitaire de 600 lits à Ali Mendjeli) et des ressources en eau. Depuis un peu plus de trois ans, la majorité des quartiers de la ville de Constantine et des ses villes satellites ont vu le calvaire des coupures d'eau potable prendre fin et le précieux liquide couler 24 heures sur 24 dans leur robinets.
Ce qui n'était qu'un rêve proche de l'utopie, est aujourd'hui une réalité grâce à la mise en service du transfert des eaux du barrage de Beni Haroun, dans la wilaya voisine de Mila, l'un des plus importants projets jamais réalisés dans le pays.
POUR UNE MUE
EN PROFONDEUR MAIS RESPECTUEUSE DU CACHET DE LA CITÉ
L'entrée en service il y a moins de quatre ans du téléphérique a été vécue comme un grand évènement par la population qui s'était spontanément rassemblée aux abords de sa trajectoire pour saluer les premiers voyages des cabines bleu azur survolant les gorges vertigineuses du Rhumel.
Il s'agit-là du premier des immenses projets retenus pour la ville du Vieux Rocher. Des projets parmi lesquels il faut citer le pari de réhabiliter le vieux bâti qui fait, plus que tout le reste, le charme de Constantine. «L'affaire», est compliquée, tous les quartiers pittoresques étant habités et les actions à engager devant impérativement respecter l'architecture originelle.
Le coup, est toutefois parti et les premières bâtisses «retapées » sont aujourd'hui visibles à Bab El Djabia, tout près du célèbre pont de Sidi-Rached.
A propos de ponts, tous les Constantinois attendent justement avec impatience de découvrir l'autre «ouvrage du siècle» qui a nécessité un investissement de pas moins de 15 milliards de dinars : le viaduc géant «Trans-Rhumel» qui reliera sur plus de 1 100 m la Place l'ONU au plateau du Mansourah qui dessert toute la partie Sud de la ville, notamment les cités populeuses Sakiet Sidi-Youcef, Ziadia, Djebel Ouahch, Daksià Aujourd'hui, Constantine semble très bien paré pour relever tous ces défis. A ce propos, le wali avait récemment tenu à souligner, dans son discours de présentation du programme quinquennal 2010-2011, la nouvelle approche du développement qui sera désormais «participative, associant les collectivités locales, les citoyens et le mouvement associatif». C'est sans doute-là, le meilleur gage du succès.
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