CHAOUKI-LI-QACENTINA

Le mois du patrimoine (18 avril-18 mai) a débuté mercredi soir, à Constantine, dans une ambiance conviviale au palais du Bey qui a abrité, pour l’occasion, la désormais traditionnelle exposition dédiée à l’évènement.

La cérémonie d’ouverture de cette exposition a constitué une opportunité de retrouvailles et de rencontres pour les invités, en majorité des artistes, des intellectuels et des artisans qui se sont longuement attardés à discuter et converser dans les galeries du somptueux palais transformés pour l’occasion en stands d’exposition. L’exposition qui offre l’opportunité aux artisans de la ville dans différentes filières de montrer leurs produits, a fait cette année la part belle aux collectionneurs, notamment les philatélistes et les cartophiles (collectionneurs de cartes postales). Le stand d’Allaoua Seghiri qui donne à voir, à travers des cartes postales dont certaines remontent à la fin du 19ème siècle, de très rares images de Constantine, de ses ruelles et de ses monuments, a suscité un vif intérêt des visiteurs et donné lieu à de chauds débats avec son auteur. Il en est de même pour Abdesselam Ben Badis qui a choisi, lui, de sortir pour l’occasion sa très riche collection de timbres édités par Algérie Poste sur le thème de l’artisanat. A travers ce stand le visiteur peut constater que le timbre algérien a considérablement contribué à la diffusion et peut-être même à la sauvegarde à travers l’image, de très nombreux spécimens de l’artisanat national, notamment les différents types de tapis de différentes régions, des bijoux et des costumes traditionnels, des poteries, des céramiques et d’autres objets d’artisanat aujourd’hui disparus.

Salim Hamza, philatéliste connu sur la place de Constantine, a retracé de son côté l’histoire de la poste algérienne depuis ses débuts jusqu’en 1963 à travers le timbre et le courrier postal. Le mois du patrimoine dont le programme semble, cette année, avoir été quelque peu réduit en raison des élections législatives du 10 mai prochain, s’annonce néanmoins intéressant par les petites rencontres thématiques qui y sont prévues comme l’exposition consacrées aux travaux de l’école des beaux-arts, la journée consacrée aux fouilles archéologiques, les conférences qui y sont prévues et les visites aux sites historiques et archéologiques en perspective.

APS